La présence militaire russe en Centrafrique entre dans une nouvelle ère, mais son coût suscite de vives inquiétudes à Bangui. Alors que le groupe paramilitaire Wagner a été démantelé à la suite de la mort d’Evgueni Prigojine, la Russie déploie désormais ses forces à travers Africa Corps, déjà actif au Mali.
Problème, le service des mercenaires russes aurait désormais un prix fixe de 15 millions de dollars par mois, une somme jugée insoutenable par le gouvernement centrafricain.
C’est le ministre de la Communication, Maxime Balalou, qui a sonné l’alerte. Lors d’une récente déclaration, il a exprimé la difficulté pour la République centrafricaine de satisfaire cette exigence. « Combien a-t-on de ressources pour décaisser 15 millions de dollars ? », a-t-il lancé.
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Jusqu’ici, la Russie a soutenu militairement le régime de Faustin-Archange Touadéra par l’entremise du groupe Wagner, notamment dans la sécurisation du territoire face aux groupes rebelles. Cette coopération militaire, longtemps présentée comme stratégique et sans coût apparent, semble désormais conditionnée à un paiement direct et conséquent.
Selon des sources diplomatiques, cette transition vers Africa Corps s’inscrit dans une volonté du Kremlin de restructurer sa présence sur le continent africain, en rendant les interventions plus institutionnalisées… mais aussi plus lucratives. Toutefois, Bangui, dont le budget annuel ne dépasse guère 300 millions de dollars, à peine à suivre.
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