Bénin : le bilan de la chute du bus dans le fleuve Ouémé s’alourdit

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Bénin : l’épave du bus tombé dans le fleuve extraite

Le bilan provisoire du tragique accident survenu dans la nuit du 16 au 17 août à Glazoué, au centre du Bénin, ne cesse de s’alourdir. Après l’extraction du bus malien de transport commun englouti par les eaux du fleuve Ouémé, 26 corps ont été repêchés, auxquels s’ajoutent 9 rescapés et une première victime retrouvée quelques heures après le drame.

En tout, 33 victimes ont été dénombrées sur les 54 passagers recensés, tandis que 16 personnes restent introuvables, deux passagers avaient quitté le bus à Bohicon. Les recherches se poursuivent sous la supervision des secours béninois.

Cet accident a suscité une vive émotion dans les deux pays. Le gouvernement béninois a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et s’est engagé à « tout mettre en œuvre » pour retrouver les victimes disparues. Mais au-delà de l’émotion, ce drame relance le débat sur la sécurité du transport interurbain et transfrontalier en Afrique de l’Ouest.

Les bus reliant Bamako, Cotonou, Lomé ou Lagos sont souvent bondés, roulent de nuit sur des routes mal éclairées et franchissent des ponts peu sécurisés. La vétusté de certains véhicules, conjuguée à la fatigue des chauffeurs, accroît les risques.

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Dans ce cas précis, l’accident à hauteur du pont du fleuve Ouémé souligne la vulnérabilité des infrastructures routières et la nécessité d’un contrôle plus strict des compagnies de transport.

Ce drame interroge également sur l’absence d’un cadre régional robuste en matière de sécurité routière. Alors que la libre circulation dans l’espace CEDEAO favorise les échanges, la réglementation reste insuffisamment harmonisée pour garantir un standard commun de sûreté.

Au-delà des condoléances officielles, les gouvernements de la sous-région sont appelés à agir. Ils doivent renforcer les contrôles techniques, réguler la circulation nocturne et sécuriser les grands axes afin d’éviter que la route ne continue de faucher des vies.

Car derrière les chiffres, il y a des familles brisées, des espoirs anéantis et une question lancinante. Combien faudra-t-il de drames pour que la sécurité des passagers devienne une priorité absolue ?

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