Le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au Burkina Faso, a confirmé dimanche l’arrestation, fin août, de six fonctionnaires ivoiriens affiliés à la Direction ivoirienne d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (Daara). Selon lui, ces agents humanitaires auraient « franchi la frontière » burkinabè, ce qui a motivé l’action des forces militaires.
Ces arrestations surviennent après des accusations de la presse ivoirienne, qui indiquait que les agents de la Daara étaient en mission d’identification de réfugiés dans le nord-est de la Côte d’Ivoire. Conduits à Ouagadougou, ils ont été entendus par les forces burkinabè.
« Chaque fois que quelqu’un franchit la frontière et mène des actions… cela relève de l’espionnage », a déclaré le capitaine Traoré à la télévision d’État. Il a rappelé que des gendarmes ivoiriens avaient déjà été arrêtés pour des faits similaires en septembre 2023 et juin 2025, avant d’être libérés.
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Le dirigeant burkinabè a également évoqué des tensions avec la Côte d’Ivoire, pointant la mort en juillet de l’influenceur burkinabè Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, détenu à l’École de gendarmerie d’Abidjan pour « renseignement avec des agents d’un État étranger ».
Malgré la libération de certains ressortissants ivoiriens par le passé, le capitaine Traoré a dénoncé un manque de coopération. « Ce n’est pas de la bonne collaboration. Nous espérons que nos frères civils seront libérés dans les meilleurs délais », a-t-il déclaré. Selon Abidjan, des discussions sont en cours pour permettre aux six fonctionnaires de retrouver leurs familles.
Depuis que Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir il y a près de trois ans, les relations entre Ouagadougou et Abidjan sont toujours tendues. La frontière de près de 600 km, souvent floue et mal délimitée, est souvent le théâtre d’incidents et d’arrestations réciproques, ce qui renforce la méfiance entre les deux pays.
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