Ils aiment la lumière et savent s’en servir. Figures du panafricanisme contemporain, Kemi Seba et Nathalie Yamb incarnent aujourd’hui la voix militante et décomplexée de l’Alliance des États du Sahel (AES). Tous deux sont désormais conseillers spéciaux du président nigérien Abdourahmane Tiani, symbole de leur ancrage dans la nouvelle dynamique politique sahélienne.
Le Béninois Kemi Seba, connu pour son discours radical contre l’ingérence occidentale, garde une posture plutôt discrète depuis sa nomination. Sa « grande sœur », Nathalie Yamb, assume en revanche un rôle plus visible et assumé. Elle multiplie les apparitions publiques et les messages engagés sur les réseaux sociaux.
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Début octobre, la Suisso-Camerounaise a accompagné une délégation nigérienne à Caracas (Venezuela), conduite par le ministre des Affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré. Reçus par le président Nicolas Maduro, les représentants nigériens ont échangé sur le renforcement de la coopération Sud-Sud.
Depuis Caracas, Nathalie Yamb a réaffirmé sa ligne militante. « Ils ne pourront jamais m’empêcher de porter la voix du Sahel, de l’Afrique et des Afro-descendants », a-t-elle affirmé.
Elle a ensuite participé à une conférence sur le colonialisme et le néocolonialisme, plaidant pour la création de structures économiques alternatives afin de « contrer les politiques inquisitoriales du système financier imposées par l’impérialisme ».
Kemi Seba et Nathalie Yamb s’imposent désormais comme des porte-voix de la souveraineté africaine, au cœur d’un espace sahélien en pleine recomposition.
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