Les États-Unis ont annoncé, ce jeudi 7 août 2025, une nouvelle escalade dans leur bras de fer avec le président vénézuélien Nicolas Maduro. Washington a doublé la prime pour son arrestation, la portant à 50 millions de dollars.
Cette décision intervient alors que le dirigeant sud-américain, déjà inculpé par la justice américaine pour trafic de drogue et corruption, reste à la tête du Venezuela malgré une réélection jugée « illégitime » par les États-Unis.
« C’est la prime la plus importante de notre histoire », a déclaré Christopher Landau, numéro deux de la diplomatie américaine. Elle dépasse désormais celle jadis promise pour la capture d’Oussama Ben Laden. La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a confirmé l’annonce sur le réseau X. Pour lui, elle vise à traduire Maduro devant la justice.
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La réaction du Venezuela n’a pas tardé. Selon le ministre des Affaires étrangères Yvan Gil, il s’agit d’une initiative « pathétique » orchestrée par l’administration Trump, en campagne pour les prochaines élections. Caracas évoque un « cirque médiatique » pour plaire à l’opposition vénézuélienne et à détourner l’attention des affaires intérieures américaines.
Cette offensive s’inscrit dans la continuité des sanctions engagées depuis 2020. Le gouvernement américain accuse Nicolas Maduro d’avoir dirigé un vaste réseau de narcotrafic, en lien avec les FARC, le cartel de Sinaloa et le gang vénézuélien Tren de Aragua.
Fort du soutien de l’armée, le chef de l’État vénézuélien reste pourtant solidement installé au pouvoir. Il dénonce depuis plusieurs années les tentatives d’ingérence américaine et qualifie ces accusations de fabrication politique.
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