samedi 15 novembre 2025

Quand la Nation appelle, il répond – Romuald Wadagni, l’art de servir sans bruit

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Le 4 octobre 2025, à Parakou, devant une foule nombreuse et les délégués des partis UPR, BR, Moele-Bénin et Renaissance Nationale, Romuald Wadagni a été investi comme candidat de la mouvance présidentielle pour l’élection de 2026. Ce moment politique solennel n’est pas une simple formalité c’est la cristallisation d’un appel national qu’il embrasse pleinement. Son discours, empreint d’émotion, d’aspirations et de défis, ajoute une nouvelle dimension à sa trajectoire.

Une investiture chargée de symboles

Mesdames, Messieurs les présidents de partis, chers amis,

« Je suis animé par une double émotion… » : dès ses premières phrases, Wadagni évoque la solennité de l’instant et sa dimension intime revenir en ce lieu, Parakou, ville de ses jeunes années. Il rappelle qu’enfant, il accompagnait son père dans des trajets difficiles, sur des routes impraticables, dans un véhicule qu’il fallait lui-même pousser. Cette évocation personnelle installe une proximité avec ses concitoyens, rappelle l’effort, la contrainte, et l’humilité du chemin parcouru.

Il rend hommage aux partis qui le portent Renaissance Nationale, Moele-Bénin, le Bloc Républicain, l’Union Progressiste le Renouveau  soulignant que cette investiture ne le concerne pas seul, mais toute la nation. Il insiste : « Nous acceptons avec humilité et responsabilité ce choix ».

La cérémonie s’inscrit aussi dans la continuité politique : il exprime gratitude et loyauté à Patrice Talon, qu’il présente comme un « guide et un phare » pour ceux qui prendront la relève. Le discours rappelle que les transformations menées durant les neuf années du président sortant sont le socle sur lequel bâtir la suite.

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Un message clair : unité, jeunesse et développement

Deux convictions fortes se détachent dans l’allocution :

  • L’unité nationale comme force suprême :

Dans un contexte géopolitique instable, une sous-région en crise, Wadagni affirme qu’« un candidat de tous les Béninois » doit émerger. Il articule son projet autour de l’idée que la vision est claire, que les défis sont identifiés, et que c’est par l’unité que le pays avancera.

  • La jeunesse comme priorité :

En matière démographique, il rappelle que près de 70 % des Béninois ont moins de 25 ans, et qu’un sur deux est mineur. Pour lui, l’avenir du pays sera décidé dans les écoles, les universités, par les jeunes entrepreneurs et les innovateurs. « Transformez l’énergie de chaque jeune en opportunité, les opportunités en réussite, et les réussites en dignité », proclame-t-il.

Il insiste sur le fait qu’il ne vient pas aujourd’hui pour présenter un programme détaillé  ce moment viendra  mais pour annoncer la clarté de la vision, la détermination à poursuivre les efforts et la volonté de bâtir un avenir inclusif.

Une revisite du portrait : de technicien à porteur d’espérance

Cet investiture reconfigure le portrait de Wadagni :

  • L’homme enraciné : évoquer Parakou, son enfance, ses trajets avec son père, c’est rappeler que l’origine et le vécu constituent le fondement de ses valeurs politiques.
  • Le serviteur de la continuité : en saluant Talon comme guide et en soulignant les progrès déjà accomplis, il se positionne comme le garant d’une transition maîtrisée plutôt que d’un renouvellement radical.
  • Le catalyseur de la jeunesse : le discours consacre la jeunesse au centre de l’engagement, non plus comme une cible de promesses électorales, mais comme moteur du développement.
  • Le fédérateur : l’appel à l’unité met en relief sa stratégie : dépasser les clivages partisans pour rassembler autour d’un projet national.

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Entre attentes et responsabilités

Ce discours ne vise pas seulement à séduire, mais à projeter un cadre moral et politique. L’enjeu est double :

  1. Légitimer son leadership auprès des partis alliés, des militants, et des citoyens, en posant d’emblée l’humilité et la responsabilité comme attitude.
  2. Donner le ton de la campagne à venir : un ton de rassembleur, de visionnaire mais aussi d’homme d’action, avec des priorités claires (jeunesse, unité, continuité).

Bien sûr, la promesse de servir avec « intégrité, courage et constance » inscrit son engagement dans une posture élevée, exigeante, presque sacerdotale. Le défi sera de traduire cette promesse en résultats tangibles et d’éviter les pièges de la rhétorique politicienne.

L’appel national renouvelé

À travers ce discours d’investiture, Wadagni ne se présente pas seulement comme l’homme compétent de la finance ou le technicien réformiste : il appelle à une communion d’objectifs, à un pacte national.

Quand la Nation appelle, il répond. Et il le fait sur le terrain de l’émotion, de la symbolique, de l’espoir collectif  mais aussi de l’exigence. Son défi désormais sera de transformer cette réponse en actes visibles, concrets, et durables  particulièrement face aux attentes immenses portées par la jeunesse béninoise.

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