La terreur a une nouvelle fois frappé la République démocratique du Congo. L’État islamique a revendiqué lundi 28 juillet l’attaque meurtrière perpétrée la veille contre une église à Komanda, une localité située dans la province d’Ituri, au nord-est du pays.
Le groupe jihadiste a confirmé sa responsabilité via sa chaîne Telegram.
Le bilan humain est lourd. Selon les chiffres communiqués par la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), au moins 43 personnes ont été tuées, dont 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants. L’attaque a semé l’effroi au sein de la population locale, déjà meurtrie par des années de violences récurrentes.
Dès dimanche, l’armée congolaise avait attribué la responsabilité de l’assaut aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise actif depuis les années 1990 dans la région.
Les ADF sont affiliées à l’État islamique depuis 2019 et désignées comme une organisation terroriste par les États-Unis. Leur mode opératoire et leur ancrage dans les zones forestières de l’Ituri et du Nord-Kivu en font un acteur redouté, difficile à neutraliser.
La province d’Ituri, riche en ressources minières, est devenue ces dernières années un épicentre des violences communautaires et djihadistes. Plus de 600 civils ont été tués depuis le début de l’année dans cette seule région, selon des chiffres fournis par des ONG locales.
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L’État congolais peine à assurer une présence sécuritaire efficace, malgré l’instauration de l’état de siège depuis mai 2021.
La Monusco a condamné « avec la plus grande fermeté » cette attaque, tout en rappelant que les populations civiles doivent être protégées, conformément au droit international humanitaire. L’ONU a également réitéré son soutien aux autorités congolaises dans leur lutte contre les groupes armés.
Le gouvernement de Kinshasa, pour sa part, a promis des représailles. Dans une brève déclaration, les forces armées congolaises ont affirmé que « les opérations de traque contre les terroristes se poursuivent dans la zone ».
De leur côté, les responsables politiques et religieux locaux appellent à une intensification de la coopération régionale et internationale pour endiguer la menace jihadiste.
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