En visite officielle à Bamako en début de semaine, William B. Stevens, sous-secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique de l’Ouest, a exprimé la volonté des États-Unis de renforcer leur coopération avec le Mali dans la lutte contre le terrorisme.
Un signal fort émis par l’administration Trump, qui entend revenir activement dans le jeu sécuritaire sahélien, malgré la présence accrue d’acteurs comme la Russie.
Cette ouverture américaine intervient dans un contexte où le Mali a multiplié les partenariats militaires, notamment avec Moscou, Pékin et Ankara. La Russie est aujourd’hui considérée comme un allié majeur de Bamako dans la lutte contre les groupes djihadistes. Une réalité qui n’empêche pas Washington de vouloir se positionner.
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Interrogé sur la coexistence de cette collaboration avec les liens maliens existants, William B. Stevens a répondu sans détour que « Le Mali est libre de travailler avec qui il veut ». « Les États-Unis ne sont pas là pour dicter aux dirigeants comment gérer leurs affaires intérieures », a-t-il déclaré.
Le diplomate américain a justifié l’intérêt renouvelé de Washington par les menaces croissantes que représentent des groupes comme Al-Qaida, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). « Ces entités sont en train de menacer nos intérêts », a-t-il alerté.
Reste à savoir comment cette nouvelle donne sera accueillie par les autorités de transition maliennes, qui affirment depuis plusieurs mois leur souveraineté dans le choix de leurs partenaires militaires et diplomatiques.
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