La profession médicale prend un virage historique en France. Pour la première fois, les femmes sont plus nombreuses que les hommes parmi les médecins en exercice, selon les données publiées ce lundi 28 juillet 2025 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
Au 1er janvier 2025, la France comptait 237 214 médecins en activité, dont 118 957 femmes contre 118 257 hommes, soit un écart de 700 praticiennes en faveur de la gent féminine. Un basculement notable, alors que l’année précédente, les hommes étaient encore majoritaires de plus de 2 000 unités.
Ce phénomène s’explique en partie par un rajeunissement de la profession. Les femmes médecins sont principalement âgées de 30 à 39 ans, alors que chez les hommes, la tranche d’âge dominante est celle des 60 à 64 ans.
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Cette dynamique démographique confirme l’impact des réformes entreprises depuis deux décennies, notamment l’augmentation du numerus clausus entre 2000 et 2020, qui a permis l’entrée de nouvelles générations, plus féminisées.
Par ailleurs, la profession médicale dans son ensemble continue de croître. Le nombre de médecins généralistes est réparti à la hausse en 2025, avec une augmentation de 1 % par rapport à 2024.
Hors médecine générale, la hausse atteint 2,1 %. Depuis 2012, l’effectif global a progressé de 9,9 %, porté par une hausse des diplômés étrangers et par l’arrivée de jeunes praticiens formés en France.
Le mouvement de féminisation s’observe également dans d’autres professions de santé. Les sages-femmes restent à 97 % des femmes, tout comme les pédicures-podologues, très largement féminisées. Chez les chirurgiens-dentistes, la DREES note une profession qui se féminise et se rajeunit : au début de l’année, 47 600 dentistes, 25 800 sages-femmes et 14 400 pédicures-podologues étaient en activité.
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