Le Burkina Faso a mis un terme aux activités du projet Target Malaria, qui développait des moustiques génétiquement modifiés dans le but de lutter contre le paludisme.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a officialisé, vendredi, l’arrêt définitif du programme sur l’ensemble du territoire, en application de deux décisions administratives datées des 18 et 22 août 2025.
Selon un communiqué officiel, toutes les installations qui abritent ces moustiques ont été placées sous scellés depuis le 18 août, et l’ensemble des échantillons sera détruit sous contrôle technique, conformément à un protocole strict.
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Le ministère précise que les moustiques mâles modifiés (dépourvus d’impulsion génétique et précédemment relâchés à Souroukoudingan, dans la province du Houet) ont été pris en charge par des services spécialisés afin d’éviter tout impact non maîtrisé.
Si ce projet de recherche conduit depuis plusieurs années en partenariat avec des institutions scientifiques internationales, visait à réduire la transmission du paludisme, il avait suscité de vifs débats au sein de l’opinion publique.
Certains y voyaient une avancée scientifique majeure, tandis que d’autres exprimaient des inquiétudes sur les risques environnementaux et éthiques liés à l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés.
En actant la fermeture de Target Malaria, le gouvernement burkinabè entend clore définitivement ce dossier, tout en réaffirmant sa volonté de poursuivre la lutte contre le paludisme par des approches jugées plus consensuelles et sécurisées.
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