Le Soudan est en proie à une épidémie de choléra d’une ampleur inédite, aggravée par le contexte de guerre civile qui ravage ce pays d’Afrique du Nord. Depuis le début de la flambée en juillet 2024, plus de 91 000 cas ont été recensés, dont 2 302 décès, selon les dernières données officielles communiquées par le ministère de la Santé.
La propagation du choléra s’étend désormais à 116 localités dans 17 États du pays, soit une détérioration rapide de la situation sanitaire. Rien qu’entre le 12 et le 18 juillet 2025, les autorités ont enregistré 1 307 nouveaux cas, dont 18 mortels, dans 35 localités.
Certaines zones sont devenues de véritables épicentres de l’épidémie. La ville de Tawila, au Darfour Nord, détient le record du plus grand nombre de cas enregistrés, tandis que Bileil, dans le Darfour Sud, est la localité qui enregistre le plus grand nombre de décès. Ces régions, déjà durement touchées par les combats entre factions armées, voient leurs structures sanitaires à bout de souffle.
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Les affrontements en cours entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) ont paralysé l’accès à de nombreuses infrastructures médicales. Les hôpitaux manquent de personnel, d’équipements, de médicaments et de carburant pour faire fonctionner les générateurs. Dans certains cas, les centres de santé ont été détruits ou transformés en bases militaires.
Face à cette crise, les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié récemment, elles estiment que plus de 33 millions de personnes, dont près de six millions d’enfants de moins de cinq ans, sont désormais exposées à la maladie. L’ONU appelle à une mobilisation urgente pour contenir l’épidémie, fournir de l’eau potable, distribuer des kits d’hygiène et renforcer les capacités médicales sur le terrain.
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