En plein cœur de l’oasis de Kharga, en Égypte, une équipe d’archéologues a mis au jour les vestiges d’une cité antique habitée entre le IIIe et le VIIe siècle après J.-C. Cette cité offre un témoignage rare sur la transition du polythéisme au christianisme primitif.
Annoncée le 24 juillet par le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, la découverte révèle un tissu urbain complet à savoir : habitations en briques crues, foyers domestiques, jarres de stockage, poteries finement émaillées, fragments de verre et un alignement rigoureux de sépultures. Ces indices attestent d’une communauté organisée et implantée durablement dans le désert.
Parmi les découvertes majeures, deux édifices chrétiens se distinguent. Le premier, de type basilical, présente une nef centrale et des aménagements liturgiques élaborés. Le second, plus modeste, conserve une architecture sobre et fonctionnelle.
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Dans l’un d’eux, une fresque remarquablement préservée montre le Christ guérissant un malade, scène riche en symboles spirituels et sociaux. Des inscriptions en copte gravées dans la pierre complètent ce témoignage du culte chrétien naissant.
Cette juxtaposition de lieux de culte et d’espaces domestiques réflète une cohabitation entre rites anciens et foi nouvelle. Les fours encore visibles, les tombes proches des habitations et les objets du quotidien retrouvés autour des églises suggèrent une société où la religion s’inscrivait dans la vie courante plutôt qu’elle ne la remplaçait.
Pour les archéologues, le site représente bien plus qu’un simple centre d’habitat. Il incarne une mutation civilisationnelle majeure, où les croyances polythéistes reculaient au profit d’une spiritualité chrétienne émergente.
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