L’initiative chinoise de la Ceinture et la Route a fait de l’Afrique un maillon de son expansion économique. Depuis son lancement, des milliards de dollars ont été alloués aux pays africains par des institutions comme la Banque d’exportation et d’importation de Chine et la Banque de développement de Chine, principalement pour financer des projets d’infrastructures.
Si ces investissements répondent à des besoins criants, ils nourrissent également des inquiétudes liées à un éventuel « piège de la dette ». Selon la Banque mondiale, l’Angola détient la dette la plus élevée envers la Chine, avec 17,8 milliards de dollars, suivi de l’Éthiopie (6,5 milliards) et de l’Égypte (6,3 milliards).
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Des nations comme le Kenya, la Zambie, le Cameroun, la RDC et l’Afrique du Sud figurent aussi parmi les débiteurs notables. Des chiffres qui suscitent des interrogations sur la transparence des accords et la viabilité à long terme des projets soutenus. Certains analystes redoutent des scénarios où des actifs pourraient être cédés en cas de défaut de paiement.
Toutefois, Altay Atli, universitaire à l’Université Koc d’Istanbul, propose une analyse plus équilibrée. Pour lui, ces emprunts répondent à des besoins pressants en infrastructures. En réponse, la Chine offre des conditions plus souples et moins politisées que les institutions occidentales. Cependant, ces financements sont intrinsèquement liés aux objectifs stratégiques de Pékin.
Altay Atli réfute l’idée d’un « piège de la dette », estimant que d’autres créanciers internationaux utilisent des mécanismes comparables. Néanmoins, il pointe le déficit de transparence comme une faiblesse majeure des prêts chinois.
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