La hausse récente des frais de retrait via Mobile Money au Bénin continue de susciter la controverse. Alors que les consommateurs dénoncent une décision jugée abusive, le gouvernement béninois, par la voix de son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est désengagé du débat.
« Ce n’est pas une décision du gouvernement. Ce n’est même pas une décision de l’Arcep-Bénin. C’est une activité qui est suivie, réglementée et contrôlée par la BCEAO », a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji, selon des propos relayés par un média privé.
Cette déclaration de désengagement de l’exécutif a suscité l’incompréhension de nombreux usagers, qui espéraient une réaction plus ferme de la part du pouvoir face à ce qu’ils considèrent comme une mesure pénalisante dans un contexte économique difficile.
LIRE AUSSI : BRICS 2025 : le Nigeria s’affirme comme la voix forte du Sud global
Du côté de la société civile, Robin Accrombessi, président du réseau des consommateurs de téléphonie mobile du Bénin, appelle à la résistance par le boycott. « Il n’y a qu’une seule possibilité : se refuser à consommer le service pendant un certain temps », a-t-il conseillé.
Pour de nombreux Béninois, la réponse du gouvernement est perçue comme une fuite de responsabilité, d’autant que le Mobile Money est devenu un outil financier incontournable au quotidien.
Dans ce contexte, les regards se tournent vers la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pointée comme seule compétente en la matière. Mais en attendant une éventuelle révision des frais, la tension ne faiblit pas entre les opérateurs, les autorités, et des consommateurs de plus en plus désabusés.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 0