Le Nigeria tire profit du sommet des BRICS qui s’est déroulé les 6 et 7 juillet à Rio de Janeiro. Devenu partenaire officiel du groupe depuis janvier 2025, Abuja passe une étape importante dans son effort de repositionnement sur la scène mondiale.
Grâce à son poids démographique, ses ressources naturelles et son influence régionale, le géant ouest-africain devient un acteur central des ambitions géopolitiques des BRICS. Cette reconnaissance lui donne accès aux dispositifs de financement de la New Development Bank (NDB), un outil-clé du groupe pour soutenir des projets structurants dans les pays en développement.
Dans cette dynamique, plusieurs secteurs prioritaires ont été identifiés, notamment les infrastructures, les énergies renouvelables et la transformation agro-industrielle. L’Inde et la Chine se positionnent déjà pour accompagner Abuja dans des projets solaires et numériques. Cette coopération renforcée intervient alors que le pays tente de réduire sa dépendance aux hydrocarbures.
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Au-delà de l’économie, c’est aussi le rôle stratégique du Nigeria dans la diplomatie Sud-Sud qui est mis en avant. Avec plus de 220 millions d’habitants, Abuja devient une porte d’entrée vers le marché africain qui séduit les investisseurs du Sud global.
Contrairement à l’Égypte, l’Éthiopie ou l’Afrique du Sud, membres à part entière, le Nigeria dispose désormais d’une influence croissante sans les contraintes d’une adhésion totale. Ce levier diplomatique flexible pourrait faire du pays un pivot durable des BRICS sur le continent.
Le sommet de Rio marque ainsi un tournant pour Abuja, qui voit sa visibilité internationale renforcée au moment où les équilibres mondiaux se redessinent. Le Nigeria pourrait bien devenir la nouvelle vitrine africaine de l’ordre multipolaire promu par les BRICS.
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