L’Afrique trace sa ligne rouge. Le deuxième sommet africain sur le climat, clôturé ce mercredi à Addis-Abeba, a lancé un message lourd de sens : le continent ne veut plus d’endettement pour affronter la crise climatique. Les dirigeants africains exigent désormais des réparations financières des pays les plus pollueurs.
La rencontre, organisée en amont de grands rendez-vous internationaux comme l’Assemblée générale de l’ONU (23 septembre), le G20 (22-23 novembre) et la COP30 à Bélem (10-21 novembre), a réuni une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement africains, aux côtés de dirigeants internationaux, d’entreprises et d’acteurs de la société civile.
Sous le thème « Accélérer les solutions climatiques mondiales : financement pour un développement résilient et vert de l’Afrique », les participants ont insisté sur la nécessité de positionner le continent comme un acteur central de l’agenda climatique mondial.
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Une Afrique méfiante face aux promesses non tenues
Les discussions ont mis en avant la défiance croissante vis-à-vis des pays du Nord. Beaucoup d’intervenants ont rappelé que l’Afrique, responsable d’une part infime des émissions mondiales de CO₂, en subit pourtant de plein fouet les conséquences.
Les militants écologistes ont rejeté les « obligations vertes » et autres financements sous forme de prêts, qui aggraveraient un endettement déjà lourd. Ils ont appelé à des réparations climatiques, conformément à l’esprit de l’Accord de Paris.
Depuis 2009, les pays riches se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement. Mais, selon les organisations africaines, seul un tiers de ces fonds aurait réellement atteint le continent, alors que les besoins sont estimés à 300 milliards de dollars annuels.
En clôturant les travaux, l’Union africaine a réaffirmé sa volonté de parler d’une seule voix afin de défendre les priorités du continent dans les prochaines négociations internationales.
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