La Côte d’Ivoire engage un virage vers la souveraineté énergétique avec la construction de trois grandes centrales biomasse à Ayebo, Boundiali et Divo. Ces projets, fondés sur la valorisation des déchets agricoles, cadre avec la stratégie nationale d’économie circulaire et de développement durable.
À Ayebo, dans le département d’Aboisso, la centrale portée par Biovéa Énergie (un partenariat entre EDF, Meridiam et SIFCA) symbolise ce tournant. Avec une puissance de 46 MW, elle sera la plus grande centrale biomasse d’Afrique de l’Ouest. Son fonctionnement reposera sur 520 000 tonnes de résidus de palmiers à huile collectés chaque année auprès de 12 000 planteurs.
L’installation, opérationnelle en 2025, alimentera 1,7 million de personnes tout en augmentant de 20 % les revenus des producteurs. Les cendres issues de la combustion seront réutilisées comme engrais, bouclant la boucle d’une énergie 100 % circulaire.
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Dans le Nord, la région de Boundiali accueille une centrale de 25 MW, développée par Ecostar Energy Côte d’Ivoire. Alimentée par les tiges de cotonniers, cette infrastructure transforme des résidus jusque-là inutilisés en ressource énergétique. Soutenue par l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA), elle contribuera à réduire la pollution agricole et à dynamiser l’économie rurale grâce à la création d’emplois et de revenus complémentaires.
À Divo, au cœur du bassin cacaoyer ivoirien, la société SODEN développe la première centrale biomasse au monde produisant de l’électricité à partir de déchets de cacao. Ce projet unique combine innovation technologique et valorisation locale, ouvrant la voie à une nouvelle ère où les cultures emblématiques du pays deviennent aussi sources d’énergie.
Ces trois projets stratégiques redéfinissent le mix énergétique ivoirien, renforcent la résilience rurale et positionnent la Côte d’Ivoire comme un leader africain de la transition verte.
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