Le Mali est confronté à une dette de plus de 94 millions de dollars envers la Société de gestion de Manantali (SOGEM), qui supervise le barrage hydroélectrique de Manantali, fournissant de l’électricité au Mali, au Sénégal et à la Mauritanie.
Cette dette, qualifiée d’« énorme » par le directeur général de la SOGEM, Mohamed Mahmoud Sid’Elemine, menace le fonctionnement continu du barrage, essentiel pour l’approvisionnement énergétique de la région.
Le barrage de Manantali, opérationnel depuis 2002 avec une capacité de 200 mégawatts, fournit plus de la moitié de sa production au Mali. La SOGEM a averti que la dette accumulée, principalement au cours de l’année écoulée, pourrait entraîner des coupures d’électricité supplémentaires au Mali, où les pannes fréquentes ont déjà affecté le soutien public au gouvernement militaire en place.
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Énergie du Mali (EDM) a reconnu devoir 43,8 milliards de francs CFA à la SOGEM et 11,9 milliards supplémentaires à une autre entité impliquée dans l’exploitation du barrage. L’entreprise a attribué ces dettes à des retards dans les projets de la SOGEM, obligeant EDM à recourir à des solutions coûteuses, telles que la location de groupes électrogènes privés, pour compenser le déficit de production.
Cette situation met en péril non seulement l’approvisionnement énergétique du Mali, mais aussi la coopération régionale en matière d’énergie, alors que le pays, aux côtés du Burkina Faso et du Niger, a récemment annoncé son retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
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