Le gouvernement gabonais a annoncé une réforme doublement symbolique et explosive. Dès la fin septembre 2025, les postes de pompistes et de conducteurs de produits pétroliers seront réservés exclusivement aux Gabonais.
Cette mesure, selon le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, devrait permettre la création de 900 emplois directs et offrir une première insertion professionnelle à de nombreux jeunes, dans un contexte de chômage massif.
La stratégie, baptisée « gabonisation », vise à réintégrer la main-d’œuvre locale dans un secteur dominé par des étrangers. Présente dans environ 150 stations-service et dans le transport pétrolier, cette décision pourrait produire un effet immédiat et visible.
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Mais l’annonce la plus explosive reste celle de la suppression des subventions sur les produits pétroliers dès janvier 2026. Chaque année, l’État consacre près de 270 milliards de FCFA pour maintenir les prix à la pompe en deçà de leur valeur réelle. Un effort budgétaire jugé insoutenable dans un contexte marqué par la volatilité des revenus pétroliers.
Libreville veut rediriger ces ressources vers des secteurs jugés prioritaires, tels que la santé, l’éducation ou les infrastructures. Une réorientation stratégique qui suscite déjà de vives inquiétudes.
La perspective d’une hausse brutale du carburant rappelle l’expérience du Nigeria en 2023, où la fin des subventions avait entraîné une multiplication par trois du prix du litre et provoqué une vague de contestations.
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