Depuis le 5 avril 2025, l’économie mondiale traverse une période critique à cause du dispositif tarifaire de 10 % mis en place par le gouvernement américain sur toutes les importations en provenance de l’Union européenne (UE) et d’autres nations.
Cette décision unilatérale affecte gravement les exportations européennes et fait suite à une série d’autres mesures protectionnistes, ciblant divers secteurs comme l’automobile, l’aéronautique, ainsi que les produits électroniques et agricoles.
Ces nouvelles taxes ont déstabilisé les alliés historiques des États-Unis, forçant l’UE à chercher des solutions pour contrer cette offensive économique.
Pour faire face à cette pression tarifaire, l’UE a adopté une approche stratégique qui va bien au-delà de la simple réciprocité en matière de taxes. En plus de riposter avec des tarifs ciblés, Bruxelles a mis en place des mesures internes pour réduire les contraintes administratives et attirer des investisseurs.
Un vote historique du Parlement européen, le 8 mai dernier, a permis d’assouplir les règles sur les émissions de CO2 pour les constructeurs automobiles, un geste direct contre les politiques de Trump.
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Cette flexibilité s’étend aussi à des secteurs comme l’aéronautique, l’électronique et les nouvelles technologies. Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, a annoncé que des efforts seraient faits pour raccourcir les délais administratifs et faciliter l’octroi des permis industriels.
Si les ajustements internes représentent la première ligne de défense de l’UE, Bruxelles dispose également d’une panoplie d’outils douaniers pour riposter à l’agression tarifaire des États-Unis.
La Commission européenne a publié une liste de produits américains qui pourraient être frappés par des surtaxes supplémentaires, pouvant atteindre 100 milliards d’euros de biens.
Ces surtaxes concerneraient des secteurs stratégiques tels que l’aéronautique (notamment Boeing), les batteries, l’équipement électrique et les produits agricoles. L’objectif est de créer un rapport de force pour contraindre Washington à reconsidérer sa position.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a assuré que cette réponse européenne serait « proportionnée », mais suffisamment marquante pour être efficace.
Au-delà de la riposte immédiate, l’UE semble bien décidée à saisir cette crise commerciale comme une opportunité pour réorienter sa stratégie industrielle. Au lieu de défendre passivement son modèle économique, Bruxelles cherche à renforcer sa compétitivité sur le marché mondial.
Par une combinaison de mesures internes assouplies et de contre-mesures douanières, l’UE cherche à attirer des investissements là où Washington tente de les diriger. Cette réorientation pourrait redéfinir les chaînes de production mondiales et donner à l’Europe un rôle plus dominant dans l’économie mondiale.
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