jeudi 4 décembre 2025

Mali : la pénurie de carburant n’a pas affecté l’économie, selon Moody’s

La pénurie de carburant provoquée par le blocus autour de Bamako par des groupes terroristes n’a finalement eu qu’un impact limité sur l’économie malienne. C’est la conclusion de la dernière note publiée le 2 décembre par Moody’s, consultée par Sika Finance, qui souligne la résilience du pays face aux chocs sécuritaires et politiques.

L’agence prévoit une croissance du PIB réel de 4,9 % en 2025, légèrement supérieure aux 4,7 % attendus en 2024, grâce à une contribution généralisée des secteurs clés : agriculture, transports, commerce et mines. « L’économie malienne a fait preuve de résilience malgré un contexte politique et sécuritaire difficile », note Moody’s, tout en avertissant que l’intensification des tensions politiques continuera de tester cette résistance.

Sur le plan budgétaire, Moody’s anticipe un déficit d’environ 3 % du PIB en 2025, contre 2,6 % en 2024, tandis que le déficit courant resterait stable à 4,9 %.

Dans sa dernière évaluation, l’agence a attribué au Mali la note souveraine Caa2 en devises étrangères, un niveau très risqué proche du défaut. Moody’s justifie ce choix par un manque de diversification de l’économie et la faiblesse des institutions. La dissolution des partis politiques et les incertitudes sur un retour au pouvoir des civils retardent la reprise de l’aide internationale et aggravent les tensions de liquidité.

L’agence souligne également que les dépenses de défense restent élevées et que l’accès à des financements concessionnels est limité. Malgré ces contraintes, le pays continue à mobiliser des emprunts sur le marché financier régional de l’UEMOA.

La notation du Mali pourrait être relevée si des progrès concrets vers un retour à un pouvoir civil se produisent, si les finances publiques s’améliorent durablement et si les tensions internes s’apaisent. À l’inverse, elle serait dégradée en cas de détérioration sévère de la situation sécuritaire ou politique, d’aggravation des tensions de trésorerie ou de déséquilibres budgétaires et un niveau d’endettement largement supérieur aux prévisions.

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