Face à une dette domestique impayée de 363 milliards FCFA, le Mali a pris une décision significative, ne plus accumuler de nouveaux arriérés en 2025. Cette initiative, mise en œuvre sous la supervision du Fonds monétaire international (FMI), vise à restaurer la confiance des marchés financiers et stabiliser l’économie nationale.
Les arriérés impayés, qui représentent 2,6 % du PIB du Mali, concernent principalement le secteur privé, soit 80 % des dettes accumulées. Les entreprises locales, notamment les PME, subissent de plein fouet ces retards de paiement qui mettent en péril leur trésorerie et leur capacité à rembourser leurs propres emprunts bancaires.
En parallèle, les 20 % restants affectent des entreprises publiques, notamment dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures.
Les répercussions de ces arriérés dépassent les simples relations entre l’État et ses fournisseurs. Les banques locales, exposées à hauteur de 25 % de leurs actifs au secteur public, risquent de subir une crise de liquidité si les entreprises endettées auprès d’elles ne sont pas payées à temps par l’État.
LIRE AUSSI : Mali : une famille reçoit 297 millions de francs CFA du gouvernement
Pour remédier à cette situation, les autorités maliennes ont adopté une série de mesures dont : l’amélioration du suivi de la trésorerie de l’État pour un contrôle rigoureux des flux financiers, la rationalisation des comptes bancaires publics, afin de limiter les dispersions budgétaires et l’utilisation effective du compte unique du Trésor pour éviter les paiements hors budget.
Par ailleurs, le gouvernement s’est également engagé à ne pas accumuler un seul franc CFA d’arriérés supplémentaires en 2025, un critère surveillé de près par le FMI. Malgré ces engagements, le Mali évolue dans un contexte budgétaire tendu. L’accès limité à l’aide extérieure et les taux d’intérêt élevés sur les marchés régionaux, parfois supérieurs à 10 %, compliquent davantage la gestion financière du pays.
Si ces réformes aboutissent, elles pourraient rétablir la confiance des investisseurs et stabiliser l’économie. Cependant, leur succès dépendra de la discipline budgétaire et de la gestion rigoureuse des finances publiques.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 0