Le Mali réalise une avancée significative dans l’exploitation de ses ressources naturelles. Pour la première fois, le pays s’apprête à exporter du lithium, considéré comme « l’or blanc du 21e siècle ». Une cargaison initiale de 125 000 tonnes quittera prochainement le territoire, avec pour point de sortie le port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Le lithium est devenu stratégique pour l’économie mondiale, notamment dans la fabrication de batteries électriques, véhicules du futur et systèmes de stockage d’énergie. Pour Bamako, cette première exportation représente un levier potentiel de croissance et de diversification économique.
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Cependant, les défis demeurent. L’essentiel du minerai extrait est destiné à l’exportation brute, sans transformation locale. Or, la véritable indépendance économique, soulignent les observateurs, dépendra de la capacité du Mali à développer des usines de raffinage et de transformation sur place, afin de capter la valeur ajoutée et de limiter la dépendance extérieure.
Un autre obstacle se dresse : la transformation du lithium exige une énergie stable et abordable, un secteur encore fragile au Mali. Dans cette situation, la Chine se positionne en tant que principal partenaire, privilégiant actuellement l’exportation du minerai vers ses propres usines. Une orientation qui pourrait retarder les ambitions d’industrialisation locale du pays.
Cette première exportation constitue donc un signal fort. Le Mali entre dans le cercle restreint des pays africains producteurs de lithium. Mais le véritable enjeu reste à venir, celui de transformer cette ressource en un moteur de souveraineté économique et industrielle.
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