Le gouvernement nigérian a fait marche arrière sur son projet controversé d’imposer une taxe de 15% sur les importations d’essence et de diesel. L’autorité de régulation a annoncé ce jeudi 13 novembre 2025 que cette mesure, initialement prévue pour entrer en vigueur le 21 novembre 2025, ne sera finalement pas appliquée.
Cette décision intervient après plusieurs semaines de vives réactions et de pressions exercées par les acteurs du secteur pétrolier, qui dénonçaient une menace pour la concurrence et la sécurité énergétique nationale. Cette taxe s’inscrivait dans un ensemble de réformes fiscales initiées par le président Bola Tinubu, dans le but de diversifier les revenus du pays au-delà du secteur pétrolier.
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Les distributeurs de carburant et les professionnels du secteur avaient alerté sur les risques de cette initiative. L’imposition de la taxe aurait pu décourager les importations et favoriser Dangote Petroleum, la raffinerie de Lagos capable de produire 650 000 barils par jour, créant une dépendance dangereuse pour la sécurité énergétique nationale.
Au-delà des enjeux industriels, c’est surtout la pression sociale qui a pesé sur la décision du gouvernement. Les analystes craignaient que la taxe n’entraîne une hausse immédiate des prix à la pompe, aggravant la situation des ménages et des entreprises déjà touchés par une inflation élevée et une conjoncture économique fragile.
Le retrait de cette mesure reflète le choix des autorités de prioriser la stabilité sociale et le pouvoir d’achat des citoyens, au détriment temporaire des objectifs budgétaires. Ce recul marque l’arrêt d’une réforme polémique et montre la prudence du gouvernement face aux réactions économiques et populaires.
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