La France encaisse un nouveau revers sur les marchés financiers. L’agence de notation Fitch a abaissé, vendredi 12 septembre 2025, la note souveraine de la dette publique française de AA- à A+. Un déclassement qui traduit à la fois la fragilité des finances publiques et un climat politique tendu.
Selon Fitch, trois éléments expliquent cette dégradation. Il s’agit d’un déficit public élevé (5,8 % du PIB en 2024, le plus important de la zone euro), d’une dette en hausse dépassant 113 % du PIB au premier trimestre 2025, et d’une fragilité politique qui freine l’adoption de mesures de redressement.
Cette annonce s’inscrit dans une trajectoire entamée il y a plus d’une décennie. En janvier 2012, Standard & Poor’s avait retiré à la France son prestigieux triple A, suivi par Moody’s quelques mois plus tard. Fitch avait emboîté le pas en 2013, privant l’Hexagone de sa note maximale.
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Depuis, la tendance est restée orientée à la baisse, avec plusieurs dégradations entre 2014 et 2015, puis en avril 2023, quand Fitch avait déjà ramené la note française à AA-. En octobre 2024, l’agence plaçait la France sous perspective négative, prélude à la sanction actuelle.
Avec sa nouvelle note A+, la France se situe désormais dans une catégorie de « qualité moyenne », au même niveau que la Belgique, l’Estonie ou Malte, et loin des pays de la zone euro encore notés AAA comme l’Allemagne, la Finlande ou les Pays-Bas.
Si elle reste bien au-dessus de l’Italie (BBB) et de la Grèce (BBB-), la comparaison budgétaire n’est pas flatteuse. En 2024, l’Italie affichait un déficit de 3,4 % du PIB et l’Allemagne 2,8 %, contre 5,8 % pour la France.
La notation souveraine constitue un indicateur clé pour les investisseurs internationaux. Plus un État est jugé solvable, plus il emprunte à faible coût. À l’inverse, la baisse de la note française pourrait entraîner une hausse de la prime de risque exigée par les marchés financiers.
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