Ces mines, situées à 60 km de Goma, représentent une source majeure de financement pour le groupe rebelle. Selon un rapport des Nations Unies, le M23 générerait environ 800 000 dollars par mois grâce à l’exploitation du cobalt, du coltan et du tantale. Une situation qui profite également à de nombreux habitants, notamment les creuseurs artisanaux.
Chaque jour, des milliers de travailleurs, comme Bahati Serubungo, 32 ans, se rendent sur les collines de Luundje et Kabashumba. Leurs efforts, souvent périlleux, peuvent rapporter de 100 à 200 dollars par jour en fonction de la qualité des minerais extraits. « J’ai commencé à 16 ans et aujourd’hui, j’ai une maison et quatre enfants grâce à ce travail », raconte Bahati, fier des fruits de son dur labeur.
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Eugène Musabyimana, quant à lui, souligne l’augmentation de l’activité depuis l’arrivée des rebelles : « Il y a plus de travail, contrairement à l’époque des Wazalendo », déclare-t-il.
Les creuseurs, mais aussi les vendeurs comme Twizerimana, âgée de 40 ans et veuve, bénéficient d’une situation plus stable depuis que les extorsions ont diminué sous l’occupation du M23. Elle vend des planches pour la construction des puits, un commerce qui lui permet de nourrir ses cinq enfants.
Cependant, ce boom minier a un prix : le contrôle du M23 sur ces ressources intensifie le financement de son mouvement et exacerbe les tensions dans une région déjà fragilisée par les conflits.
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