A Dakar, les crues répétitives dans la vallée du fleuve Sénégal pèsent lourdement sur l’économie nationale. Selon un rapport cité par Wal Fadjri, la Banque mondiale estime les pertes à près de 600 milliards de francs CFA. Cette estimation prend en compte les biens détruits, les pertes dans le secteur agricole, la détérioration des sols ainsi que les atteintes subies par l’écosystème.
Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement alerte sur la montée inquiétante des eaux dans les zones de Bakel, Matam et Kédougou. Ces localités figurent parmi les plus exposées, avec des risques majeurs pour les populations, les cultures et les infrastructures publiques.
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De son côté, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) rappelle que si les inondations peuvent parfois contribuer à revitaliser les sols et soutenir la biodiversité, elles deviennent destructrices lorsqu’elles échappent à tout contrôle. Les mécanismes actuels de prévention et d’intervention se révèlent insuffisants pour contenir l’ampleur des dégâts, souligne encore Wal Fadjri.
Face à ce constat, la nécessité de renforcer les ouvrages hydrauliques, d’améliorer les systèmes d’alerte et de repenser la gestion intégrée du fleuve apparaît comme une urgence. L’enjeu ne concerne pas seulement la protection des populations, mais aussi la préservation d’une zone stratégique pour l’agriculture et le développement économique du Sénégal.
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