Dans un contexte marqué par des enjeux géostratégiques croissants autour du financement du développement en Afrique, le Bénin a accueilli ce mardi 28 mai 2025 une visite de haut niveau : celle de M. Hayashi Nobumitsu, Gouverneur de la Japan Bank for International Cooperation (JBIC).
Reçu par le Ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, ce déplacement inédit marque un tournant dans les relations économiques et diplomatiques entre le Bénin et le Japon.
Un dialogue axé sur la stabilité et la croissance
Les discussions entre les deux responsables ont mis en lumière la solidité macroéconomique du Bénin, saluée à l’échelle internationale pour sa rigueur budgétaire, sa croissance soutenue et son cadre d’investissement de plus en plus attractif.
Dans ce climat de confiance, les deux parties ont exploré de nouvelles pistes de coopération bilatérale, avec un intérêt particulier pour l’énergie verte, secteur stratégique tant pour le Bénin que pour les bailleurs internationaux.
Une visite à haute portée stratégique
Si la venue du Gouverneur de la JBIC au Bénin a été présentée comme une étape de travail, son calendrier ne passe pas inaperçu. Elle intervient à la veille des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, où doit se tenir ce jeudi 29 mai l’élection du nouveau président du Groupe.
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Le Japon, avec 5,443 % du pouvoir de vote (juste derrière les États-Unis (6,092 %) parmi les actionnaires non régionaux) figure parmi les pays clés dont le soutien est particulièrement courtisé.
Dans les coulisses, certains observateurs n’excluent pas que cette escale béninoise participe d’une stratégie d’alignement diplomatique plus large, alors que se dessinent les grandes orientations du développement africain pour la décennie à venir.
Vers un renforcement de la présence japonaise en Afrique de l’Ouest ?
Au-delà de l’échéance immédiate de la BAD, cette visite témoigne d’un intérêt croissant du Japon pour les économies émergentes d’Afrique de l’Ouest. La JBIC, bras financier stratégique de Tokyo à l’international, pourrait accompagner à moyen terme des projets d’envergure au Bénin, dans des domaines aussi variés que les infrastructures, l’énergie renouvelable ou la transformation industrielle.
Pour le Bénin, cette rencontre avec l’un des plus puissants outils de financement du Japon représente une opportunité majeure : celle d’attirer de nouveaux capitaux, de diversifier ses partenaires et de consolider son positionnement comme pôle de stabilité et d’innovation dans la sous-région.
Une diplomatie économique finement menée, dans un moment où chaque geste compte sur l’échiquier africain.
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