Le Niger, l’un des principaux producteurs mondiaux d’uranium, amorce une réorientation stratégique majeure. Sous la direction du général Abdourahamane Tiani, les autorités nigériennes ont choisi de réduire l’influence de la France dans ce secteur. Désormais, le pays se tourne vers des partenaires tels que les États-Unis.
Cette nouvelle orientation se concrétise avec le projet Dasa, mené par la société canadienne Global Atomic, qui collabore étroitement avec des acteurs américains. Situé dans la région d’Agadez, ce projet ambitieux vise à exploiter plus de 68 millions de livres d’uranium sur une période de 23 ans. Les premières productions sont attendues pour 2026, si le calendrier est respecté.
Pour financer ce projet phare, Global Atomic est en négociations avancées avec une banque de développement américaine pour mobiliser 295 millions de dollars, nécessaires pour couvrir près de 60 % des besoins financiers. Cet investissement souligne l’intérêt croissant des États-Unis pour l’uranium nigérien, à un moment où la transition énergétique mondiale accélère la demande pour ce minerai stratégique.
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Une rupture avec la France
Longtemps principal partenaire dans l’exploitation de l’uranium nigérien, la France voit désormais son influence s’éroder. Cette décision traduit la volonté du régime Tiani de diversifier ses alliances économiques et politiques, en s’éloignant de sa dépendance historique envers Paris.
De son côté, les États-Unis, en soutenant techniquement et financièrement le développement du secteur minier nigérien, s’affirment comme un partenaire clé dans cette nouvelle dynamique.
Le projet Dasa pourrait générer d’importantes retombées économiques pour le Niger, notamment par des recettes fiscales accrues et la création d’emplois pour les populations locales. Toutefois, la réussite de cette initiative dépendra de la capacité des autorités à encadrer les impacts sociaux et environnementaux.
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