Ah, là, on sent la nostalgie des jours de gloire. Imaginez un instant : M. Batoko, ancien compagnon de la politique depuis les débuts de la télévision couleur, nous refait le même film. “Tout est foutu”, nous dit-il.
Ah bon ? Et qui l’aurait mis dans cet état-là, ce “tout” ? Peut-être les décennies de manœuvres politiques qu’il connaît bien ? Mais non, apparemment, il vient de découvrir que “ça ne va pas!”
Ensuite, on nous annonce avec une grande solennité que “Le peuple doit se lever !” — phrase classique, jamais démodée, livrée directement du répertoire historique du Parti Communiste.
Mais attention, levons-nous bien comme il faut, pas trop haut, pas trop bas, sous l’œil vigilant des vétérans du pouvoir, ceux qui connaissent tous les angles du tablier, mais sans jamais oser le déposer eux-mêmes.
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Et puis, bien sûr, on ne manque pas de la petite touche dramatique : “la faim, les masses, l’autocratie.” Du grand art ! Sauf que la solution proposée est toujours la même : des dénonciations en grande pompe, mais surtout aucune explication concrète sur comment faire respirer cette fameuse démocratie étouffée. À croire que l’oxygène démocratique est devenu un privilège réservé aux réunions du comité.
Bref, le “tout est foutu” de M. Batoko, de Noudjenoumè et Cie sonne comme la fin d’un vieux disque rayé. Quant à la suggestion de revoir le code électoral, comme si cela allait, d’un coup de baguette magique, tout “aérer”… Disons que ça relève plus de la comédie que du drame !
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