Au Cameroun, la récente signature d’une convention entre Elections Cameroon (ELECAM) et le système des Nations Unies pour une assistance technique sur le cycle électoral 2025-2027 suscite une vive contestation chez certains opposants camerounais.
Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), s’est fermement opposé à cette collaboration. Il a qualifié cette intervention de l’ONU d’ingérence étrangère dans les affaires internes du Cameroun.
« Nous refusons toute intrusion étrangère dans les affaires intérieures du Cameroun ! », a-t-il déclaré tout en réaffirmant son attachement à une souveraineté nationale totale.
Serge Espoir Matomba a par ailleurs, questionné la pertinence de l’intervention onusienne. Pour lui, les puissances comme les États-Unis ou la Russie n’ont jamais sollicité un tel appui.
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De son côté, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), exprime également des réserves. Selon lui, cette première collaboration entre l’ONU et ELECAM, après des décennies de gestion unilatérale du processus électoral par les autorités camerounaises, soulève des inquiétudes.
Dans une déclaration récente, Maurice Kamto a rappelé l’absence d’observateurs onusiens ou européens lors de l’élection présidentielle de 2018 et a critiqué l’utilisation de prétendus observateurs indépendants par le régime en place.
Ces critiques convergent sur un point : le risque d’opacité et de manipulations dans un contexte électoral déjà perçu comme fragile. Pour les deux partis, ce partenariat pourrait ouvrir la voie à des contestations post-électorales, à l’image de la crise ivoirienne de 2010.
Le gouvernement, quant à lui, défend cette initiative comme un moyen de renforcer la transparence et la crédibilité des élections, une justification qui peine à convaincre les sceptiques.
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