Au Sénégal, le leader du mouvement AGIR, Thierno Bocoum a réagi fermement à la convocation de Badara Gadiaga qu’il a qualifié de « manœuvre visant à faire taire les voix dissidentes » dans le débat public sénégalais.
L’ex-député a aussi vivement critiqué les déclarations d’un juriste proche du parti Pastef, qu’il reproche d’avoir tenu des propos jugés « choquants » en tentant de légitimer la condamnation d’Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse au moyen d’une analogie jugée déplacée.
Selon Thierno Bocoum, « ce n’est pas Badara Gadiaga qui devrait être entendu, mais le juriste qui, sans trembler, a interprété la décision judiciaire comme une relation entre un client et une prostituée ».
Une analogie qu’il juge indigne et infondée, rappelant que ni le verdict rendu par le juge ni l’article 324 du Code pénal sénégalais ne définissent la corruption de la jeunesse sous cet angle.
LIRE AUSSI : Mali : l’ex-ministre Bouaré Fily Sissoko écope de 10 ans de prison
Pour l’ex-parlementaire, la convocation de Badara Gadiaga s’inscrit dans une stratégie de répression. L’objectif derrière est de faire taire les voix indépendantes. Il cite d’autres cas similaires, comme celui du journaliste Madiambal Diagne, pour illustrer une dérive qu’il juge inquiétante.
« Ce régime est dangereux non seulement par son incompétence mais aussi par sa méchanceté et son irresponsabilité flagrante », a-t-il dénoncé. Il accuse les autorités de vouloir « effacer toute voix discordante » du paysage médiatique et politique.
Bocoum appelle les citoyens à ne pas céder à la pression. « Le Sénégal ne deviendra pas une dictature. Ce pays restera une démocratie », a-t-il affirmé.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 0