Après près de dix jours d’absence, le président ivoirien Alassane Ouattara est rentré à Abidjan le dimanche 4 mai 2025 dans un contexte politique tendu.
Son séjour en France, tenu à huis clos sans communication officielle, suscite de nombreuses spéculations sur ses intentions alors que la tension politique atteint un point critique à quelques mois de la présidentielle.
Le départ du chef de l’État coïncidait avec une décision judiciaire. Il s’agit de la radiation de Tidjane Thiam, principal rival d’Alassane Ouattara, de la liste électorale. Ce verdict a enflammé la scène politique et provoqué la colère des partisans de l’opposition et des appels au dialogue.
Laurent Gbagbo, ancien président et leader du PPA-CI, a invité ses militants à se mobiliser tout en laissant une fenêtre pour des discussions politiques. Le PDCI-RDA et la coalition CAP-Côte d’Ivoire ont également insisté sur l’urgence de renouer le dialogue.
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Cependant, des voix au sein du RHDP, le parti au pouvoir, considèrent que l’étape de dialogue est dépassée. Pour le parti au pouvoir, le processus électoral doit suivre son cours. Cette divergence d’approches entre pouvoir et opposition accentue les tensions.
La communauté internationale, notamment la France, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des tensions, exhortant le gouvernement à engager des discussions inclusives.
Dans ce contexte, le retour d’Alassane Ouattara est perçu comme une occasion décisive pour désamorcer la crise. Va-t-il répondre aux appels au dialogue ou consolider la voie d’un processus électoral contesté ?
À l’approche de cette échéance électorale, le rôle du président s’annonce déterminant pour apaiser un climat politique fragilisé et garantir la stabilité du pays. Les prochains jours seront décisifs pour définir la trajectoire politique de la Côte d’Ivoire.
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