Mais cette ouverture n’enchante pas tous les voyageurs. Bien qu’elle soit salvatrice, elle reste une épreuve.
« C’est très compliqué et pénible. J’ai une phobie des pirogues, surtout avec les bousculades qui risquent de renverser l’embarcation, mais on n’a pas le choix », raconte un étudiant parti de Niamey. Il a dû renoncer à emprunter le pont reliant le Niger au Bénin.
Sur place, les commerçants de Malanville, comme ce revendeur de tissus, notent une amélioration, bien que limitée. « La réouverture de la voie fluviale aide un peu, mais les Nigériens, qui représentaient une grande part de nos clients, voyagent beaucoup moins. Certains ont même peur de traverser », confie-t-il.
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En effet, les tensions diplomatiques entre Niamey et Cotonou compliquent cette perspective. Le Bénin a rappelé récemment son ambassadeur au Niger pour consultation, après des propos polémiques tenus par Gildas Agonkan début février.
Alors que les discussions diplomatiques se poursuivent, les riverains et acteurs économiques attendent des mesures concrètes. Mais, la patience s’érode face à l’urgence de relancer un commerce transfrontalier essentiel pour des milliers de familles.
Pour l’heure, la région frontalière reste suspendue à un équilibre précaire, espérant que les relations entre les deux pays s’apaisent pour redonner à cette zone son rôle de carrefour commercial.
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