À Dakar, le voile se déchire. Ousmane Sonko a dit tout haut ce que beaucoup soupçonnaient : le tandem avec Diomaye grince. Ce jeudi 10 juillet, dans une salle pleine d’adhérents du Pastef, le Premier ministre a dénoncé l’« absence d’autorité » au sommet de l’État. En terme clair, il ne se sent pas soutenu. Et il commence à le dire publiquement.
Sans nommer le président, Sonko a lancé une charge frontale. Les attaques répétées contre sa personne, tolérées « sous couvert de liberté d’expression », ne sont pas défendables. Et si elles perdurent, c’est parce que celui qui doit y mettre fin ne le fait pas.
Puis, le ton est monté : « Laissez-moi gouverner », a-t-il exigé, en demandant à Diomaye Faye de trancher ou de lui laisser les coudées franches. Un cri d’impuissance ? Plutôt un avertissement.
LIRE AUSSI : Bénin : deux jeunes jugés pour un enlèvement d’enfant à Lokossa
Cette sortie signe une rupture de ton, peut-être de fond. La presse parle déjà de « divorce ». Les analystes évoquent des « divergences profondes ». Car Ousmane Sonko n’est pas n’importe quel chef de gouvernement : il est le parrain politique de Diomaye. Le cerveau idéologique du régime. Et aujourd’hui, il réclame les leviers du pouvoir, sans filtre.
La présidence joue la carte du silence. Et minimiser en off. Mais le malaise est palpable. Le Pastef, construit sur l’unité, affronte sa première crise interne majeure. Et tout le monde la regarde se dérouler, en direct.
Ousmane Sonko ne démissionne pas. Mais il ne camoufle plus son amertume. La promesse d’une gouvernance alternative se heurte à la réalité du pouvoir. Et les équilibres vacillent.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 71
