En République démocratique du Congo, la capitale Kinshasa fait face à une recrudescence inquiétante de cas de choléra. Le centre de traitement ouvert il y a un mois par Médecins Sans Frontières (MSF) dans la zone de santé de Kokolo est en première ligne.
« Chaque malade qui se présente avec des symptômes de diarrhée ou de vomissement est immédiatement orienté vers l’unité de traitement », a souligné le docteur Théophile Lukembe, coordonnateur médical pour MSF.
Sur place, la vigilance est constante. L’entrée du personnel est strictement contrôlée et l’hygiène est primordiale. « Le choléra est une maladie de mains sales. Si l’on ne se lave pas les mains, on court le risque d’ingérer le vibrion cholérique », explique le médecin.
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La situation est épidémique, avec environ 130 cas recensés chaque semaine à Kinshasa. Pourtant, les données du tableau de bord laissent entrevoir une légère amélioration. « La semaine dernière, nous avons enregistré 112 admissions contre 138 la semaine précédente », précise le docteur Théophile Lukembe.
Alain, un patient hospitalisé depuis plusieurs jours, raconte : « Je ne pensais pas que c’était le choléra. C’est en venant ici que les médecins l’ont confirmé ».
Depuis le début de l’année 2025, près de 33 000 cas de choléra ont été recensés à travers 17 des 26 provinces congolaises. Face à cette épidémie, les autorités sanitaires insistent sur l’importance de la prévention par l’hygiène des mains, l’assainissement des eaux, et la sensibilisation communautaire.
À Kokolo comme ailleurs, les équipes de santé poursuivent leur mobilisation pour contenir la propagation du choléra, dans un contexte marqué par la fragilité du système de santé congolais.
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