Le 13 mai 1981, à 17h21, la place Saint-Pierre bascule dans l’effroi. Jean-Paul II, premier pape polonais de l’histoire, est victime d’un attentat. Alors qu’il salue la foule depuis sa papamobile, trois coups de feu claquent.
Touché à l’abdomen, au bras droit et à la main gauche, le souverain pontife s’effondre, sa soutane blanche maculée de sang. Deux femmes de l’assistance sont également blessées.
Rapidement, le pape est transporté à l’hôpital Gemelli, où il subit une intervention de six heures. Malgré la gravité des blessures, aucun organe vital n’est touché. Ce drame aurait pu être fatal, mais la robuste constitution de Karol Wojtyla lui permet de survivre.
Mehmet Ali Agca, un extrémiste turc de 23 ans, membre des Loups Gris, est arrêté sur place. Interrogé, il déclare froidement : « Cela m’est égal de mourir ». Son complice, Oral Celik, s’échappe mais sera arrêté des années plus tard en France.
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Dans le monde entier, les fidèles prient pour la survie du pape. Depuis son lit d’hôpital, Jean-Paul II prononce un message historique. « Je prie pour le frère qui m’a frappé et auquel j’ai sincèrement pardonné », a-t-il déclaré. Ce pardon devient l’un des actes marquants de son pontificat. En 1983, il rend visite à son agresseur en prison et lui accorde son pardon.
Cet attentat reste un mystère. Les motivations d’Ali Agca n’ont jamais été clairement établies, et les enquêtes n’ont pu prouver l’implication de puissances étrangères, malgré les soupçons envers l’Union soviétique.
Convaincu d’avoir été sauvé par la Vierge de Fátima, Jean-Paul II offre au sanctuaire portugais la balle qui l’a atteint. Ce jour tragique aura renforcé la foi du pape et marqué l’Église d’un témoignage de résilience et de pardon.
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