vendredi 16 mai 2025

À 91 ans, Halima Ouarzazi, doyenne des diplomates africaines, tire sa révérence

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Le monde de la diplomatie et des droits humains est en deuil après la disparition d’Halima Ouarzazi, le 14 mai 2025, à l’âge de 91 ans. Première femme marocaine et africaine à occuper des postes au sein des Nations unies, elle a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire des droits de l’homme et du multilatéralisme.

Née à Casablanca le 17 avril 1933, Halima Ouarzazi fut l’une des premières femmes marocaines à intégrer la diplomatie après l’obtention de sa licence ès-lettres à l’Université du Caire en 1957.

Son parcours prend une envergure internationale dès 1960, lorsqu’elle participe à la 15e session de l’Assemblée générale de l’ONU. En 1966, à seulement 33 ans, elle devient présidente de la troisième Commission de l’Assemblée générale et a joué un rôle décisif dans l’adoption des deux pactes internationaux relatifs aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.

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Halima Ouarzazi a œuvré sans relâche à la lutte contre le racisme, la discrimination et les pratiques traditionnelles néfastes. Membre influente de plusieurs commissions onusiennes, elle a participé à l’élaboration de conventions majeures comme celles sur l’élimination de la discrimination raciale, les droits des femmes (CEDAW) et les droits de l’enfant. Ses efforts pour fédérer les camps opposés, même au plus fort de la guerre froide, témoignent de son génie diplomatique.

Discrète, mais déterminée, Halima Ouarzazi a accumulé un impressionnant palmarès, avec plus de 550 documents, 490 recommandations et résolutions, ainsi que 19 rapports majeurs dans les archives onusiennes. Parlant plusieurs langues, elle appartenait à une génération de juristes qui ont bâti les fondations du système juridique international des droits de l’homme.

Tout au long de sa carrière, elle a représenté le Maroc avec fierté, notamment sur la question du Sahara, et défendu les intérêts des pays en développement dans les arènes internationales. Sa nomination en 2008 au comité consultatif du Conseil des droits de l’homme reste l’une des dernières reconnaissances de son travail exceptionnel.

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