Le département d’État américain a annoncé ce lundi 28 octobre 2024, son intention de restreindre les visas pour toute personne compromettant la démocratie au Ghana à l’approche des élections générales du 7 décembre 2024.
Depuis près de vingt ans, le Ghana s’est imposé comme un modèle de stabilité en organisant des scrutins pacifiques, libres et transparents. Cependant, des inquiétudes grandissent cette année face à des accusations d’irrégularités dans les listes électorales, faisant craindre un éventuel recul démocratique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Les élections présidentielle et législatives, prévues pour le 7 décembre, marqueront le neuvième scrutin général consécutif depuis l’instauration du multipartisme en 1992. Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a précisé dans un communiqué que cette politique de visa ciblait uniquement ceux qui « sapent la démocratie » et non le gouvernement ni le peuple ghanéen.
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Le principal parti d’opposition, le National Democratic Congress (NDC), a intensifié la pression en octobre, organisant des manifestations nationales pour exiger un audit des listes électorales, qu’il accuse de contenir des milliers de transferts et suppressions de noms non autorisés.
Alors que le président sortant Nana Akufo-Addo termine son second mandat, l’ancien président John Dramani Mahama du NDC tentera un retour en affrontant le vice-président Mahamudu Bawumia, candidat du New Patriotic Party.
Rappelons que l’an dernier, les États-Unis avaient déjà adopté une politique de restriction de visas similaire avant les élections au Nigéria, visant à limiter l’accès aux personnes jugées responsables d’atteintes à la démocratie.
