Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a suspendu son ministre de la Police, Senzo Mchunu, à la suite de révélations graves qui remettent en cause l’intégrité des institutions sécuritaires du pays.
Dans un communiqué officiel, le chef de l’État a motivé sa décision par « de vives inquiétudes quant au respect de la Constitution, de l’État de droit et de la sécurité nationale ».
Cette décision intervient après la divulgation d’informations troublantes sur le rôle présumé de Senzo Mchunu dans le démantèlement d’une unité spéciale de la police chargée d’enquêter sur les assassinats politiques dans la province du KwaZulu-Natal, région particulièrement marquée par la violence politique.
Le ministre, figure influente de l’ANC (Congrès national africain), est accusé d’avoir entravé des enquêtes sensibles en cours. Pour Ramaphosa, ces allégations justifient une réaction rapide. « Ces accusations nécessitent une enquête urgente et approfondie », a-t-il déclaré.
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Une commission indépendante d’enquête a ainsi été mise sur pied. Elle aura pour mission d’établir si des réseaux criminels ont pu infiltrer la police et la justice sud-africaines.
Dans une déclaration publiée peu après l’annonce présidentielle, Senzo Mchunu a affirmé prendre acte de la décision du président et a déclaré être « prêt à coopérer pleinement et à répondre aux accusations qui me sont adressées ». Il a toutefois rejeté toute intention de nuire aux enquêtes sur les meurtres politiques.
En attendant les résultats de l’enquête, Cyril Ramaphosa a nommé Firoz Cachalia pour assurer l’intérim au ministère de la Police. Ancien élu de l’ANC et professeur de droit à l’université, Cachalia est réputé pour son intégrité et sa connaissance des questions de sécurité.
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