La Cour constitutionnelle sud-africaine a ouvert une nouvelle page dans l’égalité des genres. Dans un arrêt rendu public, elle a jugé « discriminatoire » la loi qui interdit aux hommes de prendre le nom de famille de leur épouse lors du mariage.
Pour les juges, cette restriction « renforce les normes patriarcales de genre, qui prescrivent la manière dont les femmes peuvent exprimer leur identité ». Désormais, les hommes mariés pourront librement choisir de porter le nom de leur épouse, sans passer par un processus administratif complexe et incertain.
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Deux couples avaient porté l’affaire devant la justice. Dans le premier, le futur mari souhaitait adopter le nom de famille de sa compagne afin d’honorer ses parents décédés. Dans le second, l’épouse, fille unique, voulait préserver son nom et le transmettre à sa descendance. Jusqu’ici, les hommes devaient solliciter une autorisation auprès du ministère de l’Intérieur, procédure qui n’était ni automatique ni garantie.
Cette possibilité existe déjà dans de nombreux pays européens ainsi que dans certains États américains. L’Afrique du Sud, en l’autorisant à son tour, s’aligne donc sur une tendance mondiale visant à assouplir les règles matrimoniales et à renforcer la liberté de choix des couples.
Pour les défenseurs des droits humains, cette décision est une avancée symbolique forte. Elle confirme la volonté des institutions sud-africaines de corriger des inégalités héritées d’un système patriarcal et d’inscrire davantage la société dans une logique d’équilibre entre les genres.
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