Au Sénégal, la ville de Ndioum a pris une initiative majeure pour encadrer les dépenses jugées excessives lors des cérémonies familiales. Lors d’une rencontre à la maison d’Alhadji Seydou Nourou Tall, dans le quartier Darou Salam, les guides religieux, imams, chefs coutumiers et représentants communautaires ont adopté des mesures destinées à alléger le fardeau financier des familles.
Selon ces nouvelles dispositions, la dote est désormais fixée à 100 000 F CFA ou 50 000 F CFA selon les situations, et le mariage religieux devra se dérouler exclusivement à la mosquée. Les pratiques considérées comme coûteuses, telles que la distribution de beignets, de boissons ou le « hénétime », sont supprimées. Elles seront remplacées par de simples biscuits et bonbons, appelés « tangal ».
Les réformes s’étendent également aux cérémonies funéraires. Pendant les trois jours suivant un décès, les familles ne seront plus responsables de la préparation des repas, qui relèveront de la solidarité des voisins. Cette mesure vise à soulager les proches du défunt et à recentrer les rites sur leur dimension religieuse et communautaire.
Les imams et chefs de quartier ont pour mission d’assurer la sensibilisation et le suivi de ces mesures auprès des populations. Elles s’inscrivent dans une logique similaire à celle récemment adoptée à Ourossogui, où, sous l’impulsion du guide Thierno Aliou Thiam, toutes les festivités après le mariage religieux ont été interdites.
Les autorités religieuses dénoncent le gaspillage financier et la pression sociale liés aux célébrations extravagantes, rappelant que le mariage scellé à la mosquée suffit selon les préceptes de l’islam.
Ces réformes à Ndioum et Ourossogui visent à encourager la sobriété, protéger les familles et freiner l’augmentation des dépenses qui pèsent sur de nombreux ménages.
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