Onze ans après sa création, Pastef s’apprête à franchir une étape majeure de son évolution politique. Le parti fondé en 2014 par Ousmane Sonko et aujourd’hui représenté au sommet de l’État par Bassirou Diomaye Faye, prépare son tout premier congrès national, prévu avant la fin de l’année 2025.
L’annonce a été faite ce mercredi par Ibrahima Thiam, secrétaire d’État au Développement des PME/PMI. Selon lui, cette rencontre s’inscrit dans une vaste dynamique de restructuration du parti.
Il s’agit du renouvellement du bureau politique, la relance des organes stratégiques et la mise en place d’un Conseil national chargé de valider les grandes orientations politiques.
Longtemps porté par une mobilisation militante intense et un engagement de terrain, Pastef amorce désormais une mue institutionnelle. Le congrès à venir devrait acter une nouvelle gouvernance interne et renforcer la distinction entre les rôles de l’exécutif étatique et de la direction partisane.
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Une nécessité, alors que le président Diomaye Faye se veut en retrait des affaires du parti, laissant à Ousmane Sonko, Premier ministre et président de Pastef, le soin de piloter cette transition.
La création d’un Conseil national décisionnel et l’adoption de mécanismes collégiaux de gouvernance marquent une volonté d’ancrer le parti dans une logique de pérennité, au-delà du seul charisme de ses figures historiques.
Sans dévoiler clairement son agenda, Ousmane Sonko prépare déjà des tournées politiques et des initiatives sur le terrain. Ce retour progressif vise à renforcer les liens avec les bases militantes et à réactiver l’élan populaire de la période pré-électorale.
En dix ans, Pastef est passé d’un mouvement protestataire à une force de gouvernement. Le congrès national attendu incarne cette nouvelle page : structurer l’élan, institutionnaliser la lutte et penser la gouvernance au long cours.
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