mercredi 10 décembre 2025

Bénin : à Cotonou, le calme revient et la vie reprend son rythme

Lundi matin à Cotonou, les klaxons se faisaient entendre au milieu des appels des vendeuses d’oranges. Les taxis jaunes zigzaguaient entre les zémidjans, et les habitants retrouvaient leur routine, comme si la tentative de coup d’État de la veille n’avait été qu’un mauvais rêve.

En effet, dimanche 7 décembre 2025, des coups de feu avaient retenti autour de la présidence, du port et de la télévision nationale, brièvement occupée par des militaires putschistes. Lundi, écoles, administrations et marchés affichaient un retour à la normale.

Dans les quartiers populaires, les écoliers reprenaient le chemin des classes, et les universités maintenaient examens et cours. Au grand marché Dantokpa, les commerçants s’attelaient à rattraper une demi-journée perdue, ces derniers préparent activement les ventes pour les fêtes de fin d’année. La vie économique reprenait son cours, tandis que la peur laissait place au travail.

La sécurité restait visible sans être envahissante. Des points de contrôle supplémentaires jalonnaient les axes qui mènent à la présidence et à certains camps militaires, mais la militarisation de l’espace public n’était pas perceptible.

Deux hauts gradés retenus en otage avaient été libérés, et une douzaine de militaires impliqués avaient été arrêtés, tandis que le meneur présumé, Pascal Tigri, était toujours en fuite. Ce mercredi 10 décembre, ces points n’étaient plus visibles. Les forces armées concentraient leurs efforts sur les sites sensibles et la traque des derniers mutins.

Les investisseurs ont réagi rapidement mais de manière mesurée. Les eurobonds béninois ont légèrement reculé avant de se stabiliser, une correction à chaud mais sans panique durable. La tentative de putsch n’a pas remis en cause les fondamentaux économiques du pays, ni sa crédibilité macroéconomique, construite sur la maîtrise de la dette et le développement de Cotonou comme hub logistique du Golfe de Guinée.

Pour les Béninois, ce « jour d’après » montre la résilience de la société et la solidité des institutions. Les enfants sont à l’école, les salariés au travail, les avions décollent, les camions circulent et les terrasses se remplissent.

La tentative de coup d’État a rappelé la robustesse de l’État béninois et la détermination de la population à poursuivre sa vie quotidienne.

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