L’ancien ministre du président béninois Patrice Talon se retrouve désormais au cœur d’une affaire judiciaire aux lourdes implications politiques. Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir, a été placé sous mandat de dépôt au petit matin du samedi 20 décembre 2025, à l’issue de son audition au Parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
L’ancien ministre délégué à la Défense avait été interpellé le vendredi 12 décembre 2025, puis placé en garde à vue à la Brigade économique et financière (BEF). Il y est resté retenu plus d’une semaine.
Selon les informations rapportées par un média local, Candide Azannaï a fait face à un long marathon judiciaire. Les auditions l’ont successivement conduit devant le procureur spécial de la CRIET, la Commission d’instruction, puis le juge des libertés et de la détention. Les débats se sont poursuivis tard dans la nuit du vendredi au samedi, avant que la juridiction spéciale ne rende son délibéré aux environs de 1 heure du matin.
À l’issue de cette procédure, la CRIET a ordonné son placement en détention provisoire et le renvoi du dossier en instruction, en vue d’approfondir les investigations. D’après son conseil, Me Élie Dovonou, Candide Azannaï fait l’objet de poursuites pour des faits présumés de « complot contre l’autorité de l’État » et de « provocation directe à la rébellion ».
Ces accusations s’inscrivent dans le climat politique tendu ayant suivi la tentative de putsch déjoué du 7 décembre 2025. Au lendemain des faits, le leader de Restaurer l’Espoir avait publié un communiqué pour condamner l’initiative tout en livrant une critique sévère de la gouvernance actuelle. Cette sortie publique, jugée polémique par les autorités judiciaires, aurait pesé dans la décision de son interpellation, au même titre que d’autres éléments du dossier.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
