Au Bénin, la créativité de certains créateurs de contenu a franchi une ligne rouge. Le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) a annoncé, le lundi 11 juin 2025, l’interpellation de deux tiktokeurs connus sous les pseudonymes « Flapacha » et « Jérémie Degamer ». La raison : une mise en scène d’enlèvement et de séquestration destinée à récolter de l’argent auprès de leurs abonnés.
Selon le communiqué officiel, tout est parti d’un signalement effectué sur la plateforme TikTok. Les enquêteurs ont alors découvert une série de vidéos dans lesquelles « Flapacha » apparaissait en train d’enlever « Jérémie Degamer ». Ce dernier était ensuite montré comme étant séquestré, une situation supposée justifier l’organisation de collectes de fonds lors de diffusions en direct.
Le CNIN précise que l’enquête a rapidement établi le caractère fictif de l’enlèvement. Les deux influenceurs avaient en réalité orchestré cette histoire pour susciter l’émotion et obtenir des dons de la part de leurs abonnés. Une manipulation qui, au-delà de l’atteinte à l’ordre public, soulève la question de l’usage frauduleux des réseaux sociaux.
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L’affaire prend une dimension supplémentaire avec le passé judiciaire de « Jérémie Degamer ». Ce dernier était déjà recherché pour un précédent contenu jugé immoral, dans lequel il se caressait les parties génitales en plein live. Les autorités estiment que ce nouvel épisode constitue une récidive dans les comportements contraires à la loi et aux bonnes mœurs.
Les deux mis en cause ont été placés en garde à vue et seront prochainement présentés à la justice. Le CNIN rappelle que de telles pratiques peuvent être sanctionnées par des peines d’emprisonnement et de lourdes amendes, conformément au renforcement du cadre légal sur l’utilisation des réseaux sociaux au Bénin.
Cette affaire n’est pas isolée. Ces dernières années, plusieurs influenceurs ont été interpellés pour des publications jugées nuisibles ou trompeuses. Les autorités mettent en garde contre les dérives d’une quête effrénée de visibilité, où la recherche du buzz peut conduire à franchir les limites fixées par la loi.
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