Au Bénin, l’ancien directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon, a comparu ce lundi 27 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Poursuivi pour « incitation à la rébellion » et « harcèlement par le biais d’un système électronique », il a plaidé non coupable, rejetant fermement les accusations à son encontre.
À la barre, Louis Philippe Houndégnon a présenté son impressionnant parcours, de brigadier à général de la police, avant sa mise à la retraite d’office en 2023. Chargé de hautes responsabilités, notamment comme secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre l’extrémisme violent, il a affirmé avoir toujours servi son pays avec loyauté.
L’ancien responsable a révélé avoir été approché à trois reprises pour organiser un coup d’État contre le président Patrice Talon. Ces propositions, émanant selon lui d’un ancien ministre et de deux officiers à la retraite, ont été signalées au ministère de la Défense.
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Interrogé sur ses déclarations publiques, l’ex DGPN a défendu ses prises de parole comme une stratégie de transparence pour éviter d’être impliqué dans des affaires de tentative de coup d’État. Mais le ministère public lui a reproché un manque de retenue, soulignant que son ancien rang l’obligeait à une certaine réserve.
L’ancien DGPN a rejeté les accusations de harcèlement numérique, affirmant ne pas posséder les compétences techniques pour de telles actions. Il a également nié avoir incité à la rébellion, dénonçant ce qu’il considère comme un acharnement lié à ses critiques sur les réformes de la police et la lutte contre le terrorisme.
Louis Philippe Houndégnon reste ferme sur sa positio. Il se considère comme un patriote injustement ciblé.
