Les violences sexuelles continuent de grimper au Bénin. Selon l’Institut National de la Femme (INF), le pays a enregistré plus de 1500 cas de viols au cours du premier trimestre 2025. Cette statistique alarmante reflète non seulement l’ampleur des abus, mais aussi une prise de conscience accrue et une libération progressive de la parole des victimes.
Chimène Yédjénou, juriste au pôle des affaires juridiques de l’INF, a partagé ces données lors de son intervention sur « L’Entretien Grand Format » de Bip Radio le 25 mai 2025. Elle a rappelé une progression inquiétante : de 200 cas recensés en 2021-2022 à 1117 en 2023, puis 2000 en 2024.
La hausse des signalements est attribuée en partie aux campagnes de sensibilisation menées par l’INF, notamment lors de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars et des 16 jours d’activisme contre les violences de genre, du 25 novembre au 10 décembre.
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Ces efforts, combinés à un accompagnement juridique et psychologique des victimes, visent à briser le silence qui entoure les violences sexuelles.
Cependant, Chimène Yédjénou souligne que les viols se produisent dans tous les milieux, même ceux considérés comme sûrs. Pour faire face à ce fléau, elle appelle à une mobilisation collective, impliquant l’ensemble de la société, y compris les institutions, les familles et les communautés.
La mission de l’INF reste axée sur la promotion du leadership féminin et l’éradication des violences faites aux femmes. Mais ces chiffres rappellent l’urgence de renforcer les actions pour protéger les victimes et sanctionner les coupables.
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