Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné, ce lundi 7 juillet 2025, un haut responsable de la présidence. Il s’agit de l’ancien délégué financier de la présidence du Bénin.
Ce dernier écope de 48 mois de prison ferme pour abus de fonctions et blanchiment de capitaux. Il devra aussi s’acquitter d’une amende d’un million de francs CFA, bien en deçà des sept ans de prison et dix millions de francs d’amende requis par le ministère public.
Au cœur du dossier, des irrégularités dans la passation de marchés publics, notamment au profit de prestataires proches du prévenu. Selon le parquet, l’ex-délégué aurait non seulement facilité l’obtention de contrats en divulguant des informations internes, mais aurait également fait exécuter certains marchés par son propre frère.
LIRE AUSSI : Maroc : BMI relève ses prévisions de croissance à 4,5 % pour 2025
La Cour a ordonné la confiscation de plusieurs biens, dont un véhicule. Son frère, également poursuivi, a été relaxé au bénéfice du doute, tandis qu’un collaborateur de la Personne responsable des marchés publics (PRMP) a été purement et simplement acquitté.
À la barre, le mis en cause a nié toute implication frauduleuse. Il a rappelé que son rôle se limitait à la vérification juridique et financière des dossiers. Il a également mis en avant des défaillances du logiciel de transmission, qui auraient perturbé l’envoi des documents en 2024, notamment ceux de la Garde républicaine, accusée d’avoir transmis ses besoins avec cinq mois de retard.
Le prévenu a en outre rejeté les accusations de rétrocommissions, assurant n’avoir jamais rencontré les prestataires concernés. « Si le besoin est urgent, il nous arrive de faire des constatations visuelles », a-t-il précisé.
Mais ses explications n’ont pas suffi. La Cour a estimé que la gravité des faits reprochés et leur impact sur la transparence des finances publiques justifiaient une condamnation ferme.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 1