La sortie de l’ancien président Boni Yayi a immédiatement suscité une réaction du gouvernement. Le porte-parole de l’exécutif, Wilfried Léandre Houngbédji, a rejeté en bloc les accusations formulées par l’ancien président. Selon lui, les difficultés rencontrées par Les Démocrates relèvent de « dynamiques internes » et non d’une quelconque manœuvre politique.
« Il refuse d’assumer ses responsabilités dans la crise qui ébranle son parti, malgré les reproches formulés par de nombreux cadres éminents sur sa gestion », a déclaré le porte-parole à Bip Radio. A l’en croire, les propos de Boni Yayi sont « consternants ».
Pour le gouvernement, cette nouvelle sortie du fondateur des Démocrates s’inscrit dans une logique de diversion destinée à détourner l’attention des tensions internes. Le débat autour de la participation du principal parti d’opposition aux élections de 2026 s’annonce désormais comme un test majeur pour la vitalité démocratique au Bénin.
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Pour rappel, l’ancien président Boni Yayi est sorti de son silence après l’invalidation de la candidature du parti Les Démocrates à la présidentielle d’avril 2026. Dans une déclaration vidéo diffusée le mercredi 29 octobre 2025, il a dénoncé une « politique d’exclusion » orchestrée, selon lui, contre les forces d’opposition.
Boni Yayi affirme qu’une pression s’exercerait sur certains cadres politiques pour affaiblir sa formation. L’ancien chef de l’État a également révélé avoir échangé récemment avec le président Patrice Talon, à qui il aurait demandé de garantir la participation de son parti aux prochaines élections générales.
Il a qualifié de « complot » la disqualification du candidat des Démocrates, estimant qu’elle porte atteinte au pluralisme politique et à la stabilité démocratique du pays.
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